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Le pont du Moulin appelé également pont de ciment.

Le pont du moulin.
     C'est le plus vieux pont enjambant la Selle. La première construction remonte dans la nuit des temps à l'époque où la rivière s'appelait la Sabis. Il figure sur toutes les cartes les plus anciennes. Il a vu passer les hordes d'envahisseurs (des légions romaines aux armées allemandes)... les diligences de l'itinéraire Paris - Bruxelles... le carrosse de Louis XIV... le tour de France...
     Avant la première guerre mondiale, il était déjà vétuste et trop étroit.
     Les parapets étaient des armatures d'acier.
      Sur l'un d'eux était scellé le premier pylône de l'éclairage électrique produit au Moulin par les turbines de l'entreprise Duverger. Il était pavé, soutenu par de solides piliers dont l'un d'eux fut retiré de la Selle lors de son curage.
     Le 1er juillet 1880, le Conseil Municipal présidé par le Maire M Auguste Collet décida que : "le pont existant sur la Selle doit être restauré et élargi dans les plus brefs délais possibles à cause de son mauvais état. Le pont menace de tomber en ruines, il est tellement étroit (3 mètres environ) que la circulation est difficile et dangereuse". Mais ce projet n'a pu être mis en exécution car le propriétaire de la maison contiguë, située en aval , rive droite, avait refusé la vente.

Le pont provisoire.
     Lors de la déroute d'octobre 1918, les Allemands, spécialistes des destructions, le dynamitèrent. Il fallut reconstruire en toute hâte, un pont provisoire fait de grosses poutres de bois avec parapets... et attendre la reconstruction d'un pont plus solide..... attendre.... attendre.
     Le 28 mars 1922, Jean-Baptiste Marouzé, Maire, rend compte au Conseil Municipal que "M le ministre des travaux publics a approuvé la reconstruction des ponts du Moulin et du Tordoir, mais qu'il prescrivait la
suppression de l'abreuvoir".
       Celui-ci fut alors transféré rue du Général André approximativement face à l'actuelle habitation de M Flahaut Paul. Il y eut pour cette opération un échange de terres entre la Municipalité et M Lestoille Delille Ernest.

Le pont de ciment actuel.
     En 1923, les travaux furent confiés à l'entreprise Privât de Douai. Le montant s'élevait à 6 407 francs, somme fabuleuse. Mais la commission cantonale avait accordé à la commune une indemnité de 29 129 francs de dommages de guerre sur laquelle fut prélevé le montant des travaux. Ceux-ci furent réalisés assez rapidement et ouf ! Sur le Pont du Moulin on dansa avec entrain.
     Lors de la libération de septembre 1944, les Haspriens craignaient que les Allemands
rééditent leur "exploit" d'octobre 1918.
      Certains plaisantins affirment que trop pressés de se sauver avec les "yankees" aux trousses, ils n'en eurent pas le temps. Disons pour terminer qu'une passerelle longeant le pont fut construite en assurant la sécurité des piétons et surtout celle des élèves des écoles.
 
Le pont Tordoir

Le pont Tordoir.
     La construction de ce pont est plus récente que celle du pont du Moulin. Il fut vraisemblablement construit lorsque les moines de la Prévôté creusèrent le petit bras de la Selle.
     Son nom vient de tordoir ; moulin à l'huile, qui lui était contigu (en aval rive gauche). Rappelons qu'autrefois on cultivait à Haspres la vigne et le lin.
     On distingue encore les 2 piliers en pierres bleues et les rainures dans lesquelles coulissaient les poutres des vannes.
      Dans le mur on peut voir également le trou dans lequel tournait l'axe de la roue qui animait le mécanisme intérieur. Sur la rive droite se trouve toujours l'emplacement du lavoir autrefois couvert.
     Une rivalité opposait jadis son propriétaire et celui du grand moulin au sujet du fonctionnement des vannes. A la belle époque, il avait cessé sa production d'huile. Le mécanisme entraînait alors des tours à bois que les frères Déplanque actionnaient pour fabriquer des bobines et navettes pour filatures.
     Au début du XIX ème siècle, le Conseil Municipal, "considérant que le pont du Tordoir se trouvait dans un virage dangereux, avait émis le vœu de construire une route rectiligne reliant le pont du Moulin à la place du Canard (actuelle Place G.Péri)" : projet irréalisable car il aurait fallu détruire plusieurs maisons dé la "Ville".
     Vétuste, endommagé lors de la guerre 1914-1918 il fut reconstruit en 1923 en même temps que son grand frère le Pont du Moulin.
Le Pont de Bois couramment appelé "El Pont d'Bos"

"El Pont d'Bos"
     C'était autrefois une passerelle en bois reliant les deux rues des Planches : celle de la rive droite, actuelle rue Gambetta et celle de la rive gauche actuelle rue du Général André. On les appelait Rue des Planches parce que 2 fossés longeaient les habitations et on devait pour entrer et sortir des dites habitations, passer sur les Planches. On l'appela plus tard Pont "Godefroy" du nom d'un personnage local célèbre qui tenait un café sur la rive droite. Tombée en ruines en 1907, elle fut remplacée par une autre passerelle.
    
Les travaux furent effectués par l'entreprise Tonnoir.
      En 1910, suite à un entretien avec Mr l'agent voyer cantonal, le conseil municipal, présidé par le Maire, décida de "faire construire un pont charretier sur la Selle" au lieu dit rue des Planches.
     Etant donné l'insalubrité, la sécurité douteuse... Ce projet fut repris en 1913. Hélas la première Guerre Mondiale mit fin au dit projet. Détruite pendant la guerre, elle fut à nouveau remplacée par une autre, plus large, laissant passer piétons, petits attelages (cheval avec charrue), troupeaux de vaches en file indienne mais sa sécurité restait encore douteuse. Un ancien d'Haspres, Arthur Sorriaux nous dit à ce sujet : "Etant tiots, in l'allotot, in l'allotot... y berloquot, y berloquot ! ".

Le vieux pont de fer.
     Il faudra attendre 1931 pour que les projets de 1910 et 1913 soient repris : "un tablier de fer avec mosaïques et de part et d'autre une passerelle pour piétons...".
     L'adjudication eut lieu en juillet 1932 et les travaux dont le montant total s'élevait à 41 600 F furent réalisés la même année par une entreprise de Solesmes, Alfred Sorriaux fut chargé du pavage.  Ce pont ne pouvait supporter des charges supérieures à 3t5 ce qui était suffisant pour les véhicules de l'époque.

Ce qui reste du pont de fer.
     De nos jours, autocars, gros camions, remorques de blé, de betteraves... ne peuvent l'emprunter aussi, comme vous pouvez le constater dès maintenant, le Conseil Municipal actuel entreprend de refaire à neuf cet ouvrage afin de sécuriser le passage des véhicules, mais aussi celui des piétons et en particulier pour les mamans et les enfants qui l'empruntent chaque jour. La commune a obtenu une subvention de la part du Conseil Général au travers du F.A.N de 40%. Les travaux ont débuté le 24 septembre 2003.
     Ceux-ci ont duré 5 mois du 24 septembre 2003, jusqu'à la réouverture à la circulation routière et piétonnière le jour de la pose par l'entreprise "SVM" des panneaux de circulations le 20 février 2004.

Le Pont Neuf.
      Il a été rebaptisé par le Conseil Municipal "Pont Neuf", il a été inauguré le 10 juillet 2004 par Monsieur le Maire Francis STIEVENARD, sous la présidence de Monsieur Patrick KANNER premier Vice-Président du Conseil Général du Nord, en présence de Monsieur Albert DESPRES, Vice-président du Conseil Général du Nord et de Monsieur Laurent DEPAGNE Député suppléant de la 19 ème Circonscription du Nord, des Adjoints, du Conseil Municipal, la Fanfare et les célèbres Canonniers ainsi que la population du village.
     Voir la page consacrée à la démolition et reconstruction : album photos.
Le Pont Boulanger dit pont Ségard.

Le pont Boulanger.
     Le pont Boulanger est en fait une passerelle boisée construite à la fin du XIXème siècle à l'époque du Boulangisme (le général Boulanger avait failli renverser la République). Vers 1900, fait de planches posées sur les poutres de bois, il était contigu sur la gauche à un baraquement et sur la droite aux ruines d'un four à chaux. En 1907 il fut totalement restauré et le sera plusieurs fois par la suite.     Les anciens Haspriens l'appelaient le pont Ségard, nom d'un personnage sympathique dont le débarquement était le rendez-vous des Péqueux d'Hap.
La passerelle Béra.

La Passerelle Béra.
     Après la construction des Établissements Béra en 1906, les ouvriers textiles, de la rive gauche de la Selle, souhaitaient la construction d'une passerelle reliant la rue Chanzy à la rue Taquet (actuelle rue Faidherbe).
     En 1912, le Conseil Municipal décida donc de faire construire cette passerelle. Une souscription rapporta la somme de 650 F. La municipalité s'engagea à verser 600 F et Mr César Béra prit en charge le montant des frais complémentaires.
    
Elle fut construite juste avant la 1ère guerre mondiale, détruite comme les ponts et reconstruite. En 1931 le tablier en bois fut remplacé par un tablier de fer quadrillé qui lui aussi sera remplacé plusieurs fois.
Le pont de Fleuri.

Le Pont de Fleury.
     Quelques mots, sur le pont de Fleury ; pont charretier appartenant aux moines de la Prévôté propriétaires des terres environnantes (évaluation actuelle : 100 ha) exploitées par 2 fermiers.
     Sous la Révolution, lors de la vente des biens du clergé, les Caullet firent l'acquisition des terres et du pont. Le bâtiment contigu fut successivement moulin, sucrerie (avant 1914), blanchisserie... Il appartient de nos jours à Mme Wacheux.
La Passerelle du Marais :

La passerelle du Marais.
     Elle fut construite en 1983, pour permettre aux habitants des "Vallées" et à ceux du fond du Marais de se rendre sur l'autre rive de la Selle.
     Extrait du registre aux délibérations du Conseil Municipal d'Haspres. L'an 1983, le 8 mai, le Conseil Municipal d'Haspres s'est réuni sous la présidence de Monsieur Lucien Busin Maire. "Vu l'arrêter ministériel du 7 Novembre 1979 relatif au concours apporté par l'Etat aux collectivités locales... sollicite le concours de la Direction Départementale de l'équipement pour assurer la réalisation d'une passerelle au lieudit "Les Vallées"...
     Le prix d'objectif s'élève à 119 789 F hors TVA...". La demande ayant obtenu satisfaction, les travaux purent être effectués. Le plan fut établi par l'architecte Truffaut dont le nom fur gravé sur l'un des piliers par Monsieur Corneille Gaisse.
La passerelle de Fleury : (ne pas confondre avec le pont).
     Cette passerelle située en aval du hameau de Fleury, fut construite au début du siècle dernier, pour permettre au fermier Monsieur Caullet de se rendre d'une prairie à l'autre. Il s'agissait en fait de quelques grosses poutres d'acier provenant des démolitions de l'ancienne sucrerie. Pas de tablier, pas de parapets.
     Elle était également empruntée par des pécheurs, les chasseurs et même les fraudeurs à une époque où notre région était un fief de la contrebande du tabac.
     pendant la dernière guerre elle servait de tremplin aux Haspriens qui, à défaut de distractions, avait fait du lieu leur "Fleury Plage". Vétuste, dangereuse, n'ayant plus d'intérêt, elle fut démolie voici quelques années.