Hdrapeau Français gif La Fanfare Municipale
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La Fanfare en 1913.

     Pour débuter, une citation de VERLAINE. "De la musique avant toutes choses"
    
En France, dit-on tout commence et tout finit par des chansons. Pourquoi donc ne pas terminer cette modeste histoire d'Haspres, par une note musicale, en évoquant la Fanfare de notre pays. Les Haspriens sont, comme tous les gens du Nord, "mélomanes-nés". Il n'y a pas dans le Plat-Pays, une famille qui ne possède son musicien, un village qui ne se glorifie de sa Société de musique.

     A quatre lieues de l'Athènes du Nord (Valenciennes), Haspres en est un exemple vivant... Un Hasprien d'origine, Pierre Moreau, a fondé la Chorale des Petits Chanteurs Valenciennois et il interprétait autrefois, avec brio, le rôle de Figaro du Barbier de Séville, Un Delhaye a chanté dans de grands théâtres de Paris.
      Le jeune Jean-Pierre Lemoine a quitté la Fanfare d'Haspres pour tenir le pupitre de basson au Capitole de Toulouse. Le trompettiste Louis Marouzé obtint à 18 ans un premier prix de Conservatoire et le Solo qu'il interprète dans la Sérénade de Schubert est digne d'un professionnel...
LES ORIGINES DE LA FANFARE.
      L'historique de la Fanfare d'Haspres a déjà été écrit par le vice-président, M. Marcel Delmotte, dans une brochure éditée en juin 1976 lors de centenaire de cette société. Nous nous sommes inspiré de ce texte en remerciant M. Delmotte pour son aimable autorisation.
      L'origine de la société de Musique (on ne parlait pas encore de Fanfare à l'époque) remonte à 1874. Ce fut le chantre de l'église, M. Lenglet qui la créa.
      Quelques années plus tard, une autre Société fut fondée sous la coupe du Conseil Municipal présidé alors par M. Caullet maire : L'an 1878, le 15 novembre à 4 heures du soir, le Conseil Municipal s'est réuni au lieu ordinaire de ses séances sur la convocation de M. Caullet Auguste, maire.
      "M. Le Maire informe le Conseil Municipal qu'un grand nombre de jeunes gens de la Commune ont fait auprès de lui diverses démarches tendant à obtenir le bienveillant concours de l'administration pour obtenir à Haspres une Musique Communale. Il ajoute, qu'après renseignements pris, il croit pouvoir affirmer qu'il y a dans la Commune tous les éléments nécessaires pour mettre à exécution leur projet.
     Le Conseil Municipal :
     Considérant qu'il est du devoir de l'administration de chercher à développer dans la commune le goût de la musique et que la jeunesse ne saurais se procurer de plus agréable délassement déclare : sur la proposition de M. Le Maire de nommer M. Louis Laitaud, musicien à Saulzoir, chef de la "Musique Communale d'Haspres" et lui alloue un traitement annuel de 300 F payable par trimestre à partir du 1er janvier 1879. La présente délibération sera soumise à l'approbation de M. le Maire".
     Une rivalité clochemerlesque opposa alors les deux sociétés. Lorsqu'elles se croisaient, tambours et trompettes redoublaient d'ardeur, espérant troubler les musiciens de la société rivale. On accusait la "Musique Lenglet" d'être sous la tutelle du curé. On composa même des Pamphlets :
                         "Il y'a l'musiqu' du clerc
                           Qui sait si bin s'n'affair
                           Mais qui n'pin's foqu'à jouer
                           Dins l'gardin du curé".
     Mais la sagesse l'emportera ; les musiciens sont avant tout, des hommes pacifiques. Les deux Sociétés fusionnèrent pour fonder la Fanfare Municipale d'Haspres présidée par M. Cachera et dirigée par M. Drache. Puis, se sont succédés à la présidence : MM. Lamand, Lagrue, Châtelain, Hugues Taisne, Jean Béra. De nos jour, s'est le tandem Fiévez-Delmotte qui amène le peloton des musiciens à travers les villes de France.
 
DE SUCCES EN SUCCES MALGRE LES GUERRES.
     Le premier chef de la Fanfare Municipale fut M. Gaubert. Premier prix de Conservatoire de Valenciennes, il avait l'étoffe d'un chef. Psychologue et pédagogue, sachant manier l'autorité et la sympathie, il avait créé parmi les musiciens un climat de confiance qui allait les mener à la gloire dont le plus beau jour fut celui de festival d'Enghien en 1909. 1909 ! La Belle Epoque ! Celle de la musique. L'opérette régnait au Châtelet, les ballets russes de Diaghilev triomphaient à Paris.
     Le Nord était à l'honneur avec Blériot qui allait franchir la Manche, et notre Fanfare qui remporta le festival d'Enghien devant la Fanfare des Mines d'Aniche. Le vase de Sèvres offert par Fallières Président de la République fut remis à M. Gaubert. Toute la presse parisienne en parla.
     Fière de ce succès, la municipalité encouragea la Fanfare. En 1911, "La commune prend en charge l'éclairage des 2 salles de musique et décide à l'unanimité un crédit de 700 F pour traitement du chef de musique et du tambour".
     En 1912 : "Le Conseil Municipal décide de pourvoir les musiciens d'effets avec pantalons que les sociétaires paieront eux-mêmes. La commune fournira le dolman, le Képi, la giberne. A ce sujet, le conseil municipal ouvre un crédit de 1.200 F et demande que les musiciens souscrivent un engagement de 5 ans ; en cas de départ injustifié, ils devront rembourser les habits". Engagement de 5 ans qu'aucun musicien, hélas, ne pourra tenir. Le 2 août 1914, la déclaration de guerre allait sonner le glas de la Fanfare d'Haspres.
     La guerre terminée, ce sera M. Cacheux qui reprendra la baguette du chef pour refonder la société. Chantre à l'église comme l'était M. Lenglet en 1874, c'était la bonté personnifiée, "mystique calme, et doux" dit de lui Marcel Delmotte. (Il aura encore la lourde tâche de refonder la société après la seconde guerre mondiale). Quelques années plus tard, il cèdera la baguette à M. Delforge, professeur à l'école de musique de Valenciennes, qui va rendre à la Fanfare sa célébrité d'avant 1914.
     Il serait trop long de s'attarder sur les festivals auxquels participa notre Fanfare. Néanmoins, une date prédomine : 1934. Forte de 80 exécutants, elle remporta cette année-là le festival de Melun. Le retour de nos musiciens fut triomphal.
     Conseil Municipal avec le Maire, M. Marouzé, musique de Noyelles sur Selle, Canonniers, sociétés locales, parents, amis... tous étaient à la gare pour les accueillir (le retour de Tartarin à Tarascon ne fut pas aussi triomphal).
     Mais la seconde guerre mondiale allait une fois encore dissoudre la société... 10 ans de deuil musical pour le village... Et, nous l'avons déjà dit, M. Cacheux, comme en 1919, s'efforcera de former de nouveaux musiciens avec les "anciens" refondra la Fanfare d'Haspres. Sa tâche terminée, vivement remercié par M. Béra président, il sera remplacé par M. Lomprez qui allait tenir le pupitre de chef pendant 20 ans. En 1969, M. Jean Béra quittait ce monde et M. Lomprez, affecté, remettait sa baguette.
UN NOUVEL ESSOR.
     Pour écouter un extrait musical, cliquer sur le bouton lecture du lecteur Windows Média Player ci-contre."Extrait Tannhauser de (R. Wagner-Arrgt. E. Roux) Editions BILLAUDOT"

    
La suite, tous les Haspriens la connaissent. Sous l'impulsion de M. Fiévez, président dynamique et dévoué, aux démarches incessantes, et de son lieutenant, M. Marcel Delmotte, toujours jeune et aussi dévoué, la Fanfare Municipale allait, avec son nouveau chef M. Minair, connaître un nouvel essort. L'apothéose aura lieu le 30 janvier 1971 avec l'émission de télévision "Les musiciens d'un soir", au cours de laquelle les musiciens interprétèrent merveilleusement "Les cloches de Cornevilles". Puis, le 19 janvier 1972, ce sera le long métrage avec en première partie la procession de l'Ascension : Canonniers et musiciens en tête, M. le Curé, les communiants, les porteurs de reliques de Saint Hugues et de Saint Achaire, les fidèles... Reprenons le texte de Marcel Delmotte : "merveilleuses aventure parisienne...
     Le départ en autocar... l'arrivée à Paris rue des Dames... Les studios Philips ou devait avoir lieu l'enregistrement du disque... Le repas dans un restaurent chinois... Le défilé improvisé Boulevard des Batignolles... et, bien sûr, pour clôturer cette journée, le coup de canon de "Buque Fort" qui terrorisa les pigeons de la capitale".

     Les activités de notre Fanfare sont nombreuses. Participation aux fêtes, défilés, concert (celui de Pâques au théâtre de Denain mérite une mention) sans oublier la messe de Sainte Cécile qui a lieu chaque Noël dans une église à l'acoustique remarquable.
L'AVENIR DE LA FANFARE.
     L'avenir est aux jeunes, dit-on. Les pupitres de notre Fanfare sont hélas, tenus par beaucoup de musiciens d'âges mûr. (On n'est jamais vieux quand on est musicien). La "relève" est le problème prédominant sinon inquiétant des dirigeants de la société. Souhaitons que les jeunes (et les parents) prennent conscience de ce problème. Ecouter la Fanfare d'Haspres c'est beau... Participer, c'est mieux. "On peut vivre sans musique", disait Debussy..." mais moins bien".

LA FANFARE ET LES "PEQUEUX".

     Parmi les présidents de la Fanfare d'Haspres, l'un d'eux a laissé un nom : Hugues Taisnes, plus connu sous le nom de "Tiot Hugh". Gai, jovial, sympathique... poète et musicien à ses heures, il composa, lorsqu'il était président de "La Gaule Hasprienne", l'Quanchon des Péqueux d'Hape.
                                                      Quand vient l'bon temps, vlà l'pisson qui s'amoute,
                                                      Tous les péqueux i z'in sont réjouis
                                                      Car l'ouvertur' ch'est l'ducass' pou tertout'
                                                      Debout les gaul' et l'bonn' partie d'plaisi'.
                                                      Avec ardeur i s'in vont l'âm' guerrier'
                                                      Comm' les Gaulois qui marchottent au combat
                                                      Car les péqueux ont tous bon caractèr'
                                                      Mêm' à l'dévein' et que l'pisson n'mort pas.
                                                                                Refrain
                                                                       Allons péqueux,
                                                                       jeunes et vieux,
                                                                       A l'ouvertur' in f'ra des siennes,
                                                                       Pour rehausser
                                                                       L'société
                                                                       Des péqueux d'la Gaule Hasprienne.
                                                       Pou bin péquer ch'n'est point eunn' tiot' affair'
                                                       Y a bin des s'crets mais l'adress' all' fait tout.
                                                       In a pus d'ruse que d'déguster l'bon verr'
                                                       Ou d'joer à cart' avec tous les atouts.
                                                       Quand nous s'ront vieux q'nous n'sarons pu rin fair'
                                                       Forchés d'laisser certaines péqu' ed d'côté,
                                                       No n'agrémint ech'sra l'long d'ell' rivière
                                                       Avec nos gaules péquer d'un aut' côté.
                                                                        De nouveau le refrain.
                                                                                                                    Extrait du "livre Haspres et son passé"
                                                                                                                    Par M. Guy MORELLE.
HASPRES et HERINNES en HAINAUT
     Avant que la Fanfare Municipale d'Haspres et le Brass-Band d'Hérine ne nouent des liens amicaux, ces deux petites villes s'ignoraient. Et pourtant, ces deux bourgades ont plusieurs fois partagé les mêmes destinées, ont eu les mêmes souverains, ont vécu sous le même régime, ont fait partie du morne Comté : le Hainaut,...
Généralités géographique :
croqui du Hainaut      L'origine du terme "HAINAUT" vient de la Haine, rivière qui arrose Mons et se jette dans l'Escaut à Condé. Le Comté (voir croquis) était situé entre le Cambrésis, l'Artois, la Flandre, le Brabant et l'Evêché de Liège. Il comptait, nous dit Fernand Lamand dans son Histoire de Verchain, "une vingtaine de grandes villes dont Tournai, Mons, Valenciennes, et des centaines de petits villages." Il était arrosé par l'Escaut et ses affluents Selle, Ecaillon, Rhônelle, Aunelle, Haine, ainsi que par la Sambre et les Helpes...
     HERINNES se trouvait tout au nord, sur l'Escaut, qui fut détourné en 1882, alors qu'Haspres se situait tout au Sud à la limite du Cambrésis.
     Les deux bourgs étaient distants de 12 lieues (50 Km environ) à vol d'oiseau. Les deux communes ont de nos jours une superficie équivalente, évaluée à 1200 ha environ. Hérinnois et Haspriens étaient des Hennuyers ( terme désignant les habitants du Hainaut), et parlaient la même langue: le Français.

     L'agriculture était déjà très riche: blé et lin dans les vallées de l'Escaut et de ses affluents, riche pâturages dans l'Avesnois en bordure du massif des Ardennes. Le charbon et l'industrie n'apparurent qu'au XVIII" siècle. Comme les mulquiniers d'HASPRES, beaucoup d'Hérinnois étaient tisserands, mais travaillaient dans les fabriques de la région de Roubaix.
La naissance du Comté du Hainaut:
     En 843, au Traité de Verdun, l'Empire de Charlemagne est démantelé. L'Escaut, au Nord de Cambrai, constitue la limite entre la France (rive gauche) et l'Empire Germanique. L'Empereur Lothaire va donner le Hainaut a son gendre Gilbert, que l'on peut considérer comme le fondateur de la lignée des Comtes de notre région.
     De nombreux Comtes succéderont à Gilbert, et beaucoup d'entre eux porteront le nom de Baudouin. Le plus célèbre sera Baudouin VI qui sera Empereur de Constantinople et mourra aux mains des Bulgares.
     L'une de ses filles, Marguerite, héritera à la fois des Comtés de Flandre et du Hainaut. Cette double couronne paraissait redoutable et dangereuse à Louis IX qui, en 1248, au traité de Péronne, procéda à une séparation. Le Hainaut fut attribué aux d'Avesnes, et le Comté obtint dès lors son autonomie.
HERINNES et HASPRES ... en musique
     Dans notre dernier Bulletin Municipal, nous avions évoqué le lien historique qui unit HASPRES et Hérinnes : nous allons maintenant en évoquer les liens musicaux. Mais auparavant :
Quelques mots sur Hérinnes-lez-Pecg
    
Hérinnes fait, en réalité, partie de la Commune de Pecq, qui regroupe cinq villages : Esquelmes, Hérinnes, Obigies, Pecq et Warcoing. La bourgade est située au Nord-Ouest
de Tournai, le long de la chaussée qui relie cette ville à Audenarde.
     C'est un village-rue dans la vallée verdoyante de l'Escaut, aux parfums subtils et aux charmes discrets. Les anciens bras morts du fleuve appelés "coupure" sont le paradis des promeneurs et des pêcheurs. On y compte 1 537 habitants pour 621 foyers.
     Autrefois couverte de bois, Hérinnes est une cité essentiellement agricole; On y cultive la betterave sucrière, la chicorée dont la racine est traitée à Warcoing. le maïs, le blé, le pois, le haricot, ... II y a également quelques prairies.
     Quant aux industries, elles se limitent aux traitements des surplus de PVC des surplus de matières textiles et du lin. Il y avait autrefois des fabriques de cire et de chandelles.
     Pas de mairie. La maison communale est située à Pecq. Elle est gérée par un collège échevinal comprenant le Bourgmestre. Marc d'Haene, employé de maîtrise aidé de quatre échevins et d'un secrétaire communal. Une nouvelle législation communale débutera le 1 Janvier 2001.
     Une permanence de police est tenue par un garde champêtre. L'école fondamentale comprend six classes accueillant les enfants de 3 à 12 ans. C'est une école libre (paroissiale) subventionnée. L'église a pour patronne Ste Aldegonde que l'on invoque Pour la guérison des fièvres, du cancer, et... des maux de tête (comme St Hugues et St Achaire à HASPRE5).
     Il y a :    - deux châteaux : celui d'En Haut et celui d'En Bas
                   - une maison de retraite et de repos ( 150 lits)
                   - deux gares désaffectées depuis 1964.
     L'activité des habitants est très variée : fermiers. employés, ouvriers, médecins, ingénieurs,... Signalons également qu'autrefois, Hérinnes (comme Haspres) était un haut lieu de la contrebande et du marché noir.
     La petite cité est la terre d'accueil du cyclisme et le berceau d'un jeu de boules spécial
dit "carreaulé". Les Hérinnois ont un esprit d'indépendance, leur franc-parier, et sont très accueillants. Edouard Lambreth, le poète local, mentionne que "celui qui vient à Hérinnes s'y plait immédiatement. Il est admis plus vite qu'il n'est rejeté".
De la Fanfare au Brass-Band en passant par "l'union":
     Le 9 Mai 1861, sous le règne de Léopold 1° roi des Belges, 14 musiciens d'Hérines créent la fanfare de leur village. Une souscription permit l'achat d'un drapeau et, le 9 décembre, à l'occasion de la Ste Cécile, ce fut le premier concert. Rapidement. Sa Société se fit remarquer par la qualité de ses prestations et, en 1886, au festival de Berchem, elle obtint l'une des premières places.
     En 1911, le 50° anniversaire est fêté sous la canicule (heureusement,... il y avait la bière!). Viennent alors les sombres années de 1914-1918. Mais, très vite après l'armistice, 
la fanfare renaît et connaît une période faste de 1921 à 1923.
     60° anniversaire : premier uniforme, grand festival, liesse populaire. Et, en 1923, sa Majesté Albert 1° autorise la fanfare, qui s'appelait alors « Union Herinnes  Warcoing », à prendre te titre de Société Royale. La seconde guerre mondiale va à nouveau interrompre les activités. Cependant, après la Libération, quelques musiciens vont accueillir les Hérinnois rentrant de captivité. La Société va-t-elle refaire surface? Pour les jeunes épris de nouveaux rythmes, de nouveaux sons, jouer dans la fanfare est signe de « rétro ». A cela s'ajoutent des querelles intestines ... et la fanfare s'éteint. Ce n'est qu'en 1958 que « l'Union » réapparaît.
Drapeau du Brass-Band d'Hérine      En 1970, Edouard EIckam, jeune chef très sympathique, débarque à Hérinnes. II apporte à « l'Union » un souffle nouveau et engage progressivement sa formation sur la voie de la musique de variétés et du jazz mélodique. En 1977. «l'Union» devient le " Brass Band " (" Brass " signifie cuivre, et " Band " : orchestre), qui va aller de concert en concert, de succès en succès : en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en France ... Emissions à ta TV belge, enregistrement de disques,... 1983 sera une grande date pour le Brass Band. Le chef EIckam se rend en Allemagne pour y rencontrer te grand compositeur Hans Kolditz qui l'avait félicité pour l'interprétation de ses œuvres et pourles avoir enregistrées Une grande amitié va alors unir les deux hommes jusqu'au décès 
de Hans Kolditz (à Trêves en 1996).
 

     La formation compte aujourd'hui une quarantaine d'exécutants parmi lesquels Maurice Degand, sous-chef de la fanfare d'Haspres.
Le jumelage musical d'Hérinne et d'Haspres :
Pochette du disque de la Fanfare d'Haspres      En 1975, Edouard Elkam, chef de "l'Union d'Hérine" souhaitait enregistrer un disque et avait contacté la société Philips à Paris. Cette affaire n'eut pas de suite, mais la société Philips avait mentionné qu'une fanfare du Nord de la France (II s'agit bien sûr de la Fanfare d'HASPRES) avait déjà enregistré un disque chez elle. Désireux de se faire connaître en France. Edouard EIckam envoya au Président de la Fanfare d'HASPRES (qu'il ne connaissait d'ailleurs pas du tout) une invitation pour le concert de Ste Cécile. Et, un jour, il eut la surprise de voir arriver chez lui Monsieur André FIEVEZ, alors Président de la Société musicale hasprienne, qui, lui, recherchait une formation musicale pour fêter le 100° anniversaire de la Fanfare d'HASPRES. C'est ainsi que naquit le jumelage musical d'Hérinnes et Haspres. C'est donc en 1976, à l'occasion du centenaire de notre Fanfare, que les musiciens d'Hérinnes donnent leur premier concert à HASPRES. Cette formation, aux  instruments étincelants, allait-elle plaire au public hasprien. habitué à des rythmes plus classiques ?
     Ce fut un véritable succès ! Et M. André Fiévet de dire : "L'Union d'Hérine a convaincu le public qui ignorait ce style mais a su l'apprécier".

     L'amitié naissait entre les musiciens des deux villes..., entre leurs chefs Edouard EIckam pour Hérinnes. Marcel Minair pour HASPRES ( Louis Marouzé lui succédera en 1985), entre le bourgmestre et Lucien Busin, Maire d'HASPRES .
Cette amitié sera par la suite évoquée dans un poème d'Edouard Lambreth, poète hérinnois, dont voici quelques vers :
                              "Si le premier contact d'ordre musical
                              Très vite se fit un sentiment de taille.
                              Nos pas se sont croisés, un jour sur le sentier.
                              Depuis lors, par plaisir, ensemble l'on chemine;
                              Amis d'Haspres pour vous, cette fleur d'amitié
                              Le Brass-Band l'a cueillie ce matin à Hérinne
."
     Il est impossible d'évoquer toutes les rencontres musicales de ce quart de siècle. Nous n'en citerons que quelques unes.
     1986 : A l'occasion du 125° anniversaire du Brass-Band, correspondant au 110° anniversaire de notre Fanfare, un concert exceptionnel de variétés rassemblant les 80 musiciens fut donné en la salle Plaza d'Herinnes. sous la direction de Hans Kolditz. La même année, les deux formations enregistrèrent un disque en commun à Courtrai.
     1991 : Toujours en la salle Plaza, Hans Kolditz dirigea à nouveau un concert donné séparément par le Brass-Eîand, la Fanfare d'Arc Watripon et celle d'HASPRES.
     1996 : pour le 120° anniversaire de la Fanfare d'HASPRES. le Brass-Band donna le concert d'honneur en présence de M. Kaufman, réalisateur de l'émission " les Musiciens du Soir ".
     Chaque année, une délégation d'Herinnes, conduite par E. EIckam, vient à HASPRES lors des festivités musicales, ... visite courtoise qui lui est scrupuleusement rendue. En Janvier 2000, un car d'Haspriens (musiciens, élus, mélomanes) se rendit à Hérinnes pour assister au concert de Ste Cécile donné en l'église Ste Aldegonde. Accueil chaleureux ! Ambiance ! Vin d'honneur où l'on put déguster l'Amer Labiol, qui vaut bien le Beaujolais nouveau !
     Brass-Band d'Herinnes, Fanfare d'HASPRES, deux formations musicales au style différente, mais qui toutes deux rendent hommage au vers de Verlaine "De la musique avant toute chose ». Le jumelage artistique ne pourrait-il pas un jour engendrer le jumelage officiel des deux bourgades du Hainaut ?
     Et, bien sûr. Bonne année au Brass-Band d'Herinnes, Bonne année à la Fanfare d'HASPRES

                                                                                                                                                                    GUY MORELLE
                                                           (avec l'aide de Jules Jooris, historien de Pecq, Maurice Degand et Didier Prévôt).